Industriel et homme politique français.

Fils de négociant, Ernest Ringuier est fabricant de sucre aux Hautes-Rives, dans l'Aisne. Républicain sous la monarchie de Juillet, c'est un démocrate très modéré après la révolution de février 1848. Il prend part à Paris à la répression de l'insurrection de juin 1848, mais il est opposé à la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte puis à l'Empire. Il participe en 1870 à la défense de Soissons contre les Prussiens. Ringuier est élu conseiller général du canton de Braisne (Aisne) en 1873 et conseiller municipal de Soissons. Il dirige le journal Le Républicain soissonnais. Comme Gaston Ganault, Ernest Ringuier est choisi en février 1881 par Godin comme exécuteur testamentaire dans le but d'assurer l'avenir de l'Association coopérative du capital et du travail. À l'invitation de Godin, il visite le Familistère le 25 avril suivant. Ringuier est élu député de l'Aisne dans l'arrondissement de Soissons le 21 août 1881 puis le 4 octobre 1885. Il siège au sein de l'Union républicaine à l'Assemblée nationale. « Parmi les députés de l'Aisne », écrit Godin le 21 décembre 1881 à Wladimir Gagneur, « Ganault est mon ami, bon républicain mais peu socialiste. Ringuier m'est aussi sympathique ; c'est un homme plein d'aspiration, lecteur assidu du Devoir. Tous les autres sont sur la réserve à mon égard. » Ringuier assiste aux funérailles de Godin le 19 janvier 1888. Il décède quelques semaines plus tard, le 13 février 1888.