Militaire et fouriériste français.

Henri Catineau entre à l'École polytechnique en 1832 puis à l'École d'artillerie de Metz en 1834. Catineau dit, en 1848, être devenu phalanstérien sous l'influence d'un collègue officier. Chef d'escadron d'artillerie en 1860, nommé officier de la Légion d'honneur en 1868, il prend sa retraite en 1869 (mais sert pendant la guerre de 1870-1871) et s'installe à Châtellerault dans la Vienne. À la fin des années 1860, il soutient le mouvement fouriériste. Il est actionnaire de la Librairie des sciences sociales et il est abonné aux revues fouriéristes. Catineau est un lecteur méticuleux de la revue du Familistère, Le Devoir. Il adresse volontiers ses commentaires à Godin. Le 30 mai 1880, un article de Louis Simonin paru dans Le Devoir qualifie Fourier de rêveur. Le 6 juin suivant, Catineau écrit à Godin : « Mais est-il bien certain que M. Godin, quelle que soit sa valeur personnelle, eut l'idée de son familistère si Fourier n'avait rêvé son phalanstère En fait M. Godin est un expérimentateur des idées de Fourier, d'une partie seulement de ses idées, je le veux bien ; mais ce n'est pas une raison pour traiter de rêves celles qu'il n'adopte pas et qui se réaliseront peut-être d'elles-mêmes, si l'expérience tentée par M. Godin réussit comme je l'espère. » Catineau visite le Familistère en mai 1881 et le 18 septembre suivant, il écrit à Godin pour lui demander des précisions d’ordre économique : il a en effet le projet de créer un Familistère à Châtellerault autour de la manufacture d'armes de guerre.