Écrivain et journaliste franco-belge. 

Henri Boland ou Bolland est né d'un père français à Verviers en Belgique. Il fonde et dirige jusque 1882 le National, journal de Bruxelles (1880-1885). Boland visite le Familistère de Guise le 5 mars 1881. Il prononce à cette occasion une conférence sur la politique et la démocratie, devant plus de 600 personnes réunies au théâtre, pour la plupart membres de l'Association du Familistère. Le Devoir donne un compte-rendu de cette conférence : « croit fermement en Dieu mais il ne pratique aucun culte ; en politique, toutes ses aspirations sont pour la république démocratique ; il déplore de voir son pays, la Belgique, alternativement aux mains de deux partis qui ne valent pas mieux l'un que l'autre M. Boland affirme bien haut que la femme est l'égale de l'homme, que la loi doit être la même pour les individus de l'un et l'autre sexe L'orateur rend une éclatante justice à M. Godin, le vétéran de la démocratie de la contrée ; il le remercie au nom de la cause de l'humanité de ses efforts, de ses sacrifices pour le développement et le triomphe des idées de paix, de concorde entre peuples et entre classes. » (Le Devoir, 13 mars 1881, p. 162-163) Pour des raisons mal connues, Boland fuit la Belgique en 1882, et se réfugie à Jersey puis en France. En 1883, il se retrouve au centre d'une retentissante « affaire Boland », une dénonciation calomnieuse de corruption à l'encontre de deux députés de l'Assemblée nationale. Il devient un prolifique auteur de guides de voyage, directeur des Guides Joanne chez Hachette, et un inlassable conférencier (avec projections), apôtre du tourisme des régions de France.