Industriel français.

A. Caron visite le Familistère de Guise en 1879. Il est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir, et correspond avec Godin en mars 1882 à propos d'un livre de Jean-Paul Mazaroz relatif à la « question religieuse », alors sous presse, probablement Les cabales et conspirations de la politique et des politiciens laïques et religieux organisées contre les patrons et ouvriers du travail national (Paris, 1882). Mazaroz, jurassien, ébéniste, républicain, franc-maçon et libre penseur, ami et collectionneur du peintre Gustave Courbet, est un auteur prolifique, notamment sur les questions sociales.
Le A. Caron du Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère peut être identifié à Alfred-Léonard Caron (1822-1902), maître de forges, propriétaire des importantes forges de Fraisans (cédées en 1854 à la Société des hauts-fourneaux, fonderies et forges de Franche-Comté) et conseiller général du Jura de 1852 à 1870. A. Caron est domicilié en 1879 à Maison-Rouge et en 1882 à Châteauneuf, lieux-dits de la commune de Dampierre, où la famille des maîtres de forges Caron avait bâti des demeures. Alfred-Léonard Caron décède en 1902 dans sa maison de Maison-Rouge, commune de Dampierre, près de Fraisans.